Un livre truffé de fautes d’orthographe, de syntaxe ou de grammaire est la pire carte de visite que vous puissiez laisser à vos lecteurs et futurs clients.

Je sais que je peux paraître excessive mais pour moi, laisser des coquilles disséminées au fil des pages envoie un signal d’amateurisme. 

C’est également un manque de respect vis-à-vis de ceux qui ont décidé de vous faire confiance en achetant votre livre. Au final, ça peut véritablement vous desservir et nuire à votre crédibilité, mais heureusement, des solutions existent pour pallier ce risque.

La relecture est incontournable. Mais pour être efficace, elle se doit d’être rigoureuse, rigueur qui va en réalité vous simplifier la tâche.

Évidemment vous avez toujours l’option de faire appel à un correcteur ou correctrice professionnels, mais je crois qu’il est important de vous consacriez vous-même du temps à cette partie car vos mots vous appartiennent et je considère que vous êtes la personne la mieux à même de remettre les mains dans le cambouis pour parachever votre livre. 

Il faut juste être méthodique, et je vous propose le mode d’emploi que je m’applique à moi-même, décliné en 8 actions à effectuer, non pas forcément dans l’ordre mais dans leur intégralité, pour passer au tamis les fautes récalcitrantes !

Avec à la fin de l’article un bonus pour réviser les règles de ponctuation.  😉 

1/ Appuyez-vous sur les ressources existantes

Traquez les coquilles relatives à l’orthographe lexicale (le mot tel qu’on le trouve dans le dictionnaire) mais aussi à l’orthographe grammaticale (accord selon le genre-masculin/féminin et le nombre-singulier/pluriel). Au passage, n’oubliez pas la conjugaison de vos verbes !

Pour vous aider il existe de nombreuses ressources disponibles en ligne ou en bonne vieille version papier :

• https://www.projet-voltaire.fr/ ;
• http://leconjugueur.lefigaro.fr/ ;
• http://www.francaisfacile.com ;      
• le Bled, le Bescherelle.    
  

Quid des correcteurs automatiques, intégrés à nos logiciels de texte ? 

Le correcteur orthographique est indispensable, même s’il n’est pas parfait : il vous aidera cependant à opérer un premier balayage. Vous pouvez également vous procurer des logiciels plus performants tels Antidote par exemple, qui offre un filet de sécurité plus complet.

2/ Relisez à froid

Après l’avoir écrit, laissez votre livre de côté pendant plusieurs jours. Prenez le temps nécessaire pour avoir le recul indispensable à une relecture objective, avec un œil neuf et un esprit reposé et détaché, donc plus critique et plus affûté. 

3/ Imprimez votre document

Bon, je sais, ce n’est pas très écologique et j’avoue que j’essaie de me passer de cette étape. Néanmoins, je dois reconnaître que corriger et annoter sur un support papier favorise, pour certaines personnes, une relecture d’ensemble plus aisée. À vous de décider si ça pourra vraiment vous aider à gagner en efficacité, sinon restez sur support écran. 

4/ Changez la forme

Variez la taille ou la police pour ne pas rester focalisée sur la forme. Modifier la mise en page vous permettra de vous concentrer sur le texte, surtout si vous n’imprimez pas votre livre et restez sur la version informatique.

5/ N’oubliez pas de relire les titres, sous-titres, légendes

On a souvent tendance à les négliger, au profit du corps du texte. Ils contiennent donc souvent des erreurs d’étourderie. Alors conseil d’amie : relisez-les scrupuleusement.

6/ Relisez à l’envers

LE truc infaillible et mon astuce préférée : relisez votre texte en commençant par la dernière phrase de la dernière page puis en remontant jusqu’au début. Inverser le sens de la lecture vous empêche d’anticiper ce que vous allez lire. Et faire ainsi abstraction du sens permet de pointer plus facilement les fautes.

7/ Séparez les relectures

Faites une relecture pour chaque type de correction : par exemple une première relecture pour vérifier l’orthographe, puis une suivante pour corriger les fautes de grammaire, une pour la syntaxe et enfin une dernière pour rectifier la typographie.

La syntaxe

La syntaxe est l’ensemble des règles de combinaison entre les mots qui forment une phrase, ainsi que la combinaison des phrases entre elles.

Il faut donc veiller à l’ordre des mots, à la construction des phrases, à la façon dont les propositions sont reliées…

La typographie et la ponctuation 

 La typographie régit l’ensemble des règles de présentation de votre texte : ponctuation, abréviation, choix de la police, majuscules…

La ponctuation quant à elle constitue l’ensemble des signes qui marquent le rythme, indiquent les pauses, les changements d’intonation…

Il existe une codification très précise pour tous ces signes, notamment en ce qui concerne le bon usage des espaces (voir ma fiche récapitulative en fin d’article ).

8/ Veillez à la cohérence de l’ensemble

Une fois toutes ces vérifications effectuées, analysez la cohérence et la pertinence de l’ensemble.

Présentez un texte structuré, avec une architecture précise et immédiatement lisible :  titre, sous-titres, paragraphes, introduction, conclusion.

Veillez aux articulations logiques entre les paragraphes et aux enchaînements d’idées, afin de garantie la cohérence de l’ensemble.

Enfin, gardez à l’esprit que pour apporter le maximum de compréhension, on privilégie les phrases simples, courtes et claires, sans mots redondants ou inutiles.

Et dernier point : la mise en page doit être agréable et fluide pour faciliter la lecture donc pensez à bien aérer votre contenu.

En suivant rigoureusement ces conseils, vous mettez toutes les chances de votre côté pour sortir un livre abouti, dans lequel on n’a pas l’impression que l’auteure en a négligé la relecture.

Je reconnais que cette étape est fastidieuse, mais encore une fois, vous pouvez vous faire aider par des professionnel.le.s  pour vous épauler et avancer plus vite.

Et pour finir, comme promis, voici la fiche récapitulative des principales règles de ponctuation, bonne révision et à très vite ! 😉

BONUS 

FICHE RÉCAPITULATIVE : 

Les principales règles de ponctuation

On n’y fait pas toujours attention, mais un signe de ponctuation qui ne respecte pas les espaces constitue une faute.

En matière d’écriture, la ponctuation a donc une importance capitale. Une phrase n’est compréhensive et n’a de sens que si elle est rythmée par des signes de ponctuation.

Ces derniers obéissent à des codes typographiques précis, dont je vais vous rappeler ci-dessous les principaux.

Les signes simples : la virgule et le point

Pas d’espace avant, une espace après.

Nous sommes trois, et la partie se joue à quatre. Tant pis !

Les signes doubles

Double signe, double espace, soit une espace insécable avant et une espace après.

On parle ici du point-virgule, des deux-points, du point d’interrogation et du point d’exclamation.

On mélange le tout : beurre, farine, sucre, œufs.

Rappel : on utilise une espace insécable car le signe de ponctuation ne doit pas être rejeté en début de ligne suivante.

Les points de suspension

• En fin de mot à l’intérieur d’un texte ou en fin de phrase : pas d’espace avant, une espace après. 

C’est réellement… surprenant.

• S’ils remplacent un mot que l’on préférera taire dans le texte : une espace avant, une espace après. 

Cette … de réunion qui n’en finit pas !

• S’ils indiquent une coupure dans une citation : une espace avant […] une espace après. 

En observant attentivement ce tableau, vous pouvez apercevoir […] la jeune biche derrière le bosquet.

L’apostrophe et le trait d’union

Pas d’espace, ni avant ni après.

L’aventure est au bout du chemin.

Les parenthèses, les crochets et les guillemets anglais (“ ”) 

Une espace avant (pas d’espace à l’intérieur) une espace après.

Ces couleurs (rouges, mauves, bleues) sont incroyables.

Les guillemets français (« »)

Une espace avant « une espace insécable à l’intérieur » et une espace après (sauf s’ils sont suivis d’un point ou d’une virgule).

Il a avoué : « c’est un mensonge, un odieux mensonge ».

Les tirets

• Coupure (tiret court) : le mot est coupé à la fin de la ligne, on met un tiret en bout de ligne (sans espace avant) et rien en début de ligne suivante.    
  démo-

cratie

• Liste (tiret court) : une espace entre le tiret et le mot qui suit.    
  – voir

– écouter

• Tiret à valeur de parenthèse (ou incise, ou tiret moyen) : une espace avant – une espace insécable à l’intérieur – et une espace après. 

La mer calme en apparence  – mais qui ne trompait aucun marin – faisait onduler la légère embarcation.

Voici le résumé en image : 

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Bien à vous,